à corps perdu (eden)

Everyone’s a whore. We just sell different parts of ourselves
( aesthetic & anecdotes du personnage )

—  keywords : désenchantée, états d'âmes, insolence débordante, âme enragée, regard de biche, loyauté abusée, vendetta, nœuds du cœur, eaux troubles, chaos des sentiments, au bord de l'abîme, détestation, nuits sourdes, vices cachés, nuits d'ivresse, tempête sous-jacente.

playlist
forever — labyrinth
in this shirt — the irrepressibles
way down we go —  kaleo
go fuck yourself — two feet
hurt like hell —  fleurie, tommee profitt
trampoline, jauz remix — sahed, jauz
ride — lana del rey
in the end - mellen gi remix —  tommee profitt, fleurie, mellen gi
i feel like i'm drowning — two feets
i can'go without you — kaleo
cast no shadow — oasis
wicked game — james vincent mcmorrow


l'abandon le cœur en vrac, quand elle a compris qu’elle ne reviendrait pas. première rupture. première déception. ses frères avoueront peut-être qu’entre tous, c’est elle qui l’a le plus mal vécu. que c’est elle qui n’était que l’ombre d’elle-même, habitée par une tristesse infinie. terrée dans le silence. dans le noir et dans l’absence. c’est dans son regard, surtout qu’ils l’ont vu, ce sentiment de trahison. c’est laid, une mère qui laisse tout derrière elle, c’est laid, mais c’est arrivé

la sens-tu, cette douleur qui te tord ? ça t’étouffe, ça te mord
cette douleur qui serre le cœur, qui tambourine à l’intérieur
n’aie crainte eden, il parait qu’un jour on oublie
que la nuit, ça s’enfuit

la fille en feu c’est une femme, une putain de femme. faut des burnes pour faire ce métier, elle y arrivera jamais. oreilles brouillées. cerveau surchauffé. les yeux rivés, sur ses hommes qui pensent réellement avoir un quelconque pouvoir de décision sur ses choix. eux, là, avec leur insignes dorées fièrement plaquées sur le poitrail. elle aussi elle veut en être. elle, l’électre, aux doigts fins et au regard ténèbres. au cheveux ébène. une tempête, à l’intérieur s’éveille. elle ne veut plus, eden, rester sur le bas côté.  elle ne veut plus être cette poupée abandonnée.

tu le vois bien, eden, qu’ils ne croient pas en toi
pardonne-les, ils ne savent pas que tu iras plus loin qu’eux trois
demain, tu les dépasseras
pardonne-les, demain c’est toi qui règnera

le bruit des mots t’as un putain de caractère de merde, eden. au bord des abysses. elle ne connait que trop bien ses faiblesses. et elle veut plonger, eden. dans ce gouffre ouvert pour elle. se laisser emporter par ce déchaînement de rage entérinée, celle qu’elle retient depuis des années. ça veut juste sortir, ça doit juste s’enfuir. alors, elle tourne les talons, consciente de ses faiblesses. de ses bassesses. va te faire foutre.

eden, ou l’ardeur au bord des lèvres
eden, ou l’incendie qui se révèle
électrisante
exaspérante
frondeuse aux premiers rangs
l’insolente, l’audacieuse
eden, juste une mélancolie vénéneuse

le chaos parait que c’est peut-être pas lui. on ne sait pas vraiment. là bas, c’est l’enfer sur terre. deux sont touchés, un décédé. pas lui, seigneur. personne n'est capable de lui dire un truc cohérent. l’encéphale qui se fait la malle. vers un endroit plus serein. les palpitations qui l’assassinent, au plus profond, elle le sent, ça la décime. ça prie la vierge et les saints. elle arrivent trop tard les prières. fallait pas attendre d’être trop près des abîmes. dring, dring. et son téléphone qui ne fait que sonner. rivera, elle aurait mieux fait de ne pas décrocher.


primitive il parait qu’il est mort sur le coup. d’une balle dans la poitrine. au fond ça ne la réconforte pas de savoir qu’il a peut-être peu souffert. aveuglée par sa haine, étranglée par sa peine, le cœur fragmenté, elle se souvient désormais ce que ça fait, de se sentir à nouveau abandonnée. déchirée de ne pouvoir rien faire, juste de subir et se taire. et se terre, dans un mutisme trop bien gardé. dans un silence trop étouffé. elle prépare sa vengeance salutaire. parce qu’un jour, aussi lointain puisse t-il être, elle vengera la mort de son frère.

oh oui, c’est celle-là eden, cette douleur insupportable
te souviens-tu de son mal ?
elle revient, elle s’installe, elle n’a rien demandé, la rivale
elle revient et t’assassine, elle revient et elle te ruine
encore une fois,
encore, tu vois

décadence tu devrais rentrer. te reposer. quand est-ce qu’ils vont arrêter ? de croire qu’elle est fatiguée. est-ce les cernes qui soulignent ses iris ? est-ce le nombre de cigarettes bienfaitrices ? ils ignorent tous qu’elle n’arrêtera pas, tant qu’elle ne saura pas. qui. qui lui a ôté la vie ? elle veut son nom. son putain de nom. et elle en rêve, elle en crève. dans ses fantasmes inavoués, eden, elle rêve de le décimer.

n’aie crainte, eden
un jour tu le trouveras, tu l’auras enfin sous tes doigts
et il n’y aura plus que dieu pour prier ta proie

la traque j’ai pas le temps pour ça, papa. eden, menteuse. eden, boudeuse. elle ne voit pas qu’elle se morfond, qu’elle racle les bas-fonds. elle a donné son âme au diable depuis ce soir-là. transie de haine, elle oublie tout autour d’elle. elle ne les regarde que pour le chercher, lui. que pour l’apercevoir sur d’autres visage. dans leurs regards. parce qu’il ne lui reste que ça : l’espoir. l’espoir qui envahit ses nuits, à défaut de bras forts pour la consoler, la belle trépasse dans le froid de ses draps. et elle s’en fout, eden, tout ça n’a plus d’importance, alors les amours vagabonds et les désirs nocturnes ont laissé place aux nuits blanches de recherches. comme une lionne obsédée par sa chasse. loin de la meute, seule, elle prépare sa traque.


le smoky giovanni cortesi.elle n'y va pas pour ça, eden. elle n'y va pas pour lui. sa mort à lui ne compte pas. quatre ans, qu'elle attend que l'enquête avance. q u a t r e   a n s. elle n'attendra plus. le smoky sera le point culminant de sa contre-enquête. et les bilsby ses perroquets, qu'elle compte bien manipuler et faire parler pour obtenir les informations. elle sait que cette couverture va durer longtemps. qu'elle n'obtiendra rien de suite. qu'elle va devoir gagner leur confiance au fur et à mesure.

la patience est la clé du succès
car au bout de la patience, il y a le ciel
mais l'eden n'a plus le temps d'attendre