card captor sakura

DR PIOUK. – Quel genre ?
M. KRAP. – Je saisis mal.
DR PIOUK. – Je parle de vos écrits. A quel genre allaient vos préférences ?
M. KRAP. – Au genre merde.
( aesthetic & anecdotes du personnage )




stabat mater furiosa (court métrage, 2007)
mort fine (court métrage, 2012)
:): (court métrage, 2016)
larme à gauche (long métrage, 2021)

cw maladie (cardiopathie congénitale), milieu médical
anecdote 1 y'a eu la mauvaise surprise après la poussée, le genre de micro-déclin dans un coup de flippe prêt à faire éclater les organes dans un abus d'hélium. y'a eu l'aveu, coeur qui marche pas comme y faut sans pour autant être à droite, cardiopathie congénitale, madame jakobs qu'a pas eu besoin de longues explications pour piger l'étendu des dégâts, y'a eu en deux-deux l'inscription pour une transplantation, liste des greffons. palpitant qui déconne à la volée, qui fatigue, déjà trop vieux pour se permettre ses plus belles courses poursuites après des fourmis. y'a eu la promesse de la part de l'hosto', les jakobs qu'ont pas pu faire dans la demi-mesure, taper dans le meilleur pour promettre une existence prolongée à tyler sale-coup-au-coeur et dès le départ y'a eu le tri dans le frigo, à grandir dans l'attente et dans le sans gluten, le fait maison, le sans sucre et sans goût, le fade pour y'aller mollo, le juste ce qu'il faut pour donner du matos aux os et aux muscles, le scandale tapé à l'école lorsqu'il a eu le malheur d'avaler de la pâte à sel lors de la création du cadeau de la fête des mères.
 
cw angoisse(s), milieu médical (transplantation cardiaque)
anecdote 2 bout de bipbip en pleine nuit, l'appel qu'a fait banco, qu'a laissé la mort pour donner une chance à un autre. c'est à peine plus haut que trois pommes qu'il termine sur le billard, à dix ans, thorax ouvert pour accueillir une nouvelle pompe à sang, la crise de larmes avant la piquouze d'endormissement, le réveil trop lourd et une cicatrice bien marquée toute droite sur la chair. y'a eu longue discussion avec les parents, le déballage des études, le bon espoir qu'il tienne le cap pendant des plombes, la survie sur plus de dix ans dans un bon fonctionnement de la mécanique organique. maman reprend les devants, maman refait la doctrine, maman fait que ça marche droit, maman interdit les bonbecs, maman rappelle à la mort, maman le dit pas franchement mais maman le montre franchement, dans ses yeux y pleut des torrents d'angoisses pas gérées, de la vie à la mort, des marguerites aux pissenlits qui s'avalent par la racine. l'a pas le droit de faire grand-chose tyler, la fatigue qui le rattrape à même les pieds et le fait tomber, de l'apprentissage franco du vélo à la bataille dans la piscine le jour où scarlett l'a invité pour son anniversaire à thème cowboys. maman reste, maman est là juste derrière, maman surveille, maman frappe du poing, papa lui suit, papa lui adoucit, papa lui inverse l'amertume pour la rendre plus digeste.
 
anecdote 3 l'été y'a eu le sac à dos presque trop lourd de claqué sur le dos, la prise du train tôt le matin pour avoir le soleil à travers les vitres jusqu'à la fin du voyage. londres à shere pour rejoindre les grands-parents pendant deux mois, de quoi prétendre à un repos hors de la pollution et plus proche des quelques moutons, grand-mère qu'avait toujours de quoi gonfler son bide avec des brioches faites maison. y'a toujours eu la bonne ambiance, même si l'aimait pas sa chambre, tyler, elle grinçait sous ses pompes et sentait la poussière, l'a pu la pimper petit à petit à force de squatter, ramener quelques touches persos, bouquins qui traînaient jusqu'à l'année d'après son grand-père a jamais eu la curiosité d'ouvrir. à shere y'a jamais eu que du temps à sentir passer, de l'enfonce dans le transat jusqu'aux mains crasseuses à force d'aider à rempoter les pétunias.

anecdote 4 hakim c'était le dernier fils des voisins de ses grands-parents. hakim c'était une collection d'escargots sur un vieux rocher devenu visqueux au fil du temps. hakim c'était un cassage de gueule dans la terre après s'être bouffé une racine puis une deuxième. hakim c'était se voir une fois l'an pendant deux mois complets. hakim c'était la hâte de l'été, la remarque sur le moindre changement, des centimètres pris entre temps et de la main qu'a doublé de volume sans piqûre d'abeilles pour donner quelconque explication. ç'a duré des plombes, à se faire des power point mentaux pour faire un récap' de ce qui se fait à londres et ce qui se fait à shere, à lui refiler son vieux mp3 pour qu'il soit un minimum à la page, à raconter la ville puis le village, de juin à août, à se bouffer un coup de soleil éclatax sur le pif à coup sûr.

hakim c'était aussi le silence, hakim c'était se barrer de la fête du village pour fumer un tarpé, hakim c'était le first kiss devant une raison nulle de faire péter des pétards et des feux d'artifices, à critiquer la couleur après coup sans jamais en causer. check en prime sans hurler à l'amour, la taisance du crush sous hormones à seize balais sans main dans le froc. y'a eu l'année d'après et son échange de salive dans l'établi des moutons, doigts dans les veuchs pour l'élan pulsionnel et le recul après coup sans rire bêtement sourire. y'a pas eu de déclarations, pas eu de grandes discussions, pas d'aveux à faire sous croix de bois croix de fer. pensait assez fort qu'il viendrait à londres quand il lui a dit qu'il économiserait pour ramener son cul au moins une semaine, tyler lui a vendu le truc en balançant les études, en causant de camden puis de picadilly, des musées à touristes comme ceux qui se cachent dans les ruelles. l'a attendu l'appel sans en avoir, l'a pu prendre des news par la suite par le biais de ses grands-parents, l'éloignement progressif sans faire dans le mélodrama. peut pas dire qu'y'ait eu de coeur brisé ou de coup de foudre à le séparer en deux. y'a juste eu.
 
anecdote 5 l'aimait bien le cacher, qu'après minuit y se faisait l'exorciste ou encore massacre à la tronçonneuse. l'aimait ne pas se prononcer, se poser devant la téloche les samedis aprem, à zapper, à tomber tantôt sur des cartoons tantôt sur des films pegi douze. l'a toujours aimé la superbe de l'écran, les grands écrans qu'ont toujours pu lui filer la sensation qu'il allait se noyer dedans. ç'a qu'à moitié étonné ses parents quand il a dit qu'il voulait faire la fac, connaître la théorie, faire un peu de technique aussi à défaut de demander à chaque noël un énième bouquin pour gonfler sa banque d'idées. l'a bien fallut le laisser, accepter sans broncher dans un hoquet, la chambre étudiante qui remplace celle d'enfant. et maman qui câble, et maman qu'appelle tous les deux jours, et maman qui peut pas se défaire des tremblements sur sa peau en papier de verre, qu'est poussive à outrance jusqu'à ce qu'il réponde, entre échange de banalités et le comment tu vas demandé quinze fois.

l'a trouvé son bonheur en se faisant quelques potes, l'a trouvé son bonheur du côté de l'horreur, aucun cours de loupé, la face plaquée contre la naissance jusqu'à l'éclatement cinématographique, du lent de wong kar-wai au super nerveux de tarantino. l'a bon espoir avec sa team de réaliser des histoires pas trop degs où l'angoisse monte jusqu'à frapper entre les yeux, alors y se trouve un boulot tyler, quelques heures par semaines à faire l'hôte de caisse à sainsbury's, capte les crises de nerfs, répond aux insultes, le bon de trente pennys pas retiré sur le ticket de caisse qu'a de quoi lancer les hostilités. l'arrive pourtant à faire avec, l'arrive à passer outre, achète le matos qui lui faut pour sortir son premier court métrage en master, à la fois demandé, à la fois souhaité. se complaît derrière la caméra, claque son meilleur sourire quand faut présenter stabat mater furiosa.

anecdote 6 y'a la rencontre qui se fait au reading festival, entre deux verres en carton de bière et deux chansons d'arcade fire. y'a le fait qu'il ait pigé calvin au lieu d'austin et que ç'a duré jusqu'à ce qu'il ait plus ses acouphènes, y'a eu la causette, la face bourrée et le rampage jusqu'à la tente dans un rire pas bien chanté. y'a eu le sourire, y'a eu des discussions, y'a eu bêtement austin qu'a déboulé comme ça, mélange des atomes crochus dans des discussions autour d'un bédot, le cul posé sur l'herbe à mater plus qu'au loin ce qui se passe sur la scène. ç'a duré le temps de quelques jours, la bonne surprise d'entendre londres et une promesse faite de se capter quand les jours seront pluvieux. l'a attendu plus d'une semaine, tyler, avant de le rappeler, la main libre qui s'amusait à faire la majorette avec une gomme bicolore. y'a eu succession de rendez-vous, bonne attache, bonne accroche, kiss, passage au pieu sans pétales de roses ni grande musique, l'éclat des premières heures qui s'est vaguement éteint au fil des mois puis des années. y'a eu des disputes, tyler frappé dans son égo qu'a finalement su écouter après avoir tiré la gueule pendant une semaine, y'a eu des pardons, une vague séparation sur deux mois, la réflexion avant de revenir queue entre les jambes et torse bombé par une envie que ça marche. puis ça s'est bouclé, comme ça, par une demande en mariage, pas de genou à terre pour forcer le trait, quatre ans après, alors que tyler bossait sur les finalisations de son court métrage. l'a accepté sans trop réfléchir, la carcasse laminée par une vague qu'il attendait pas. l'a pas été chiant jusqu'au jour-j, voulait seulement des tulipes à la place des roses, le doute habituel qui est venu lui grimper la jambe quand il a croisé son reflet costard noeud pap' dans le miroir. peut pas dire qu'il a pas été heureux ce jour-là, que c'était une mauvaise idée d'ouvrir la danse sur fond d'arcade fire.
 
cw drogue(s), grossesse adolescente
anecdote 7 z'ont eu le sujet sur le tapis comme ça, beau jour belle nuit belle heure, y'a eu comme une naissance en interne, plante germante qu'a fini par grimper jusqu'à son crâne. y'a austin qu'était déter' à vouloir un gosse, tyler qu'était pas contre l'idée, qu'avait jamais juste songé au fait d'avoir une miniature entre les jambes, se porter garant d'un troisième bonheur à nourrir au bib' ou à la cuillère. y'a eu la décision faite après une commande uber eats, le monticule de paperasses à faire et l'attente constante dans un appel, dans une acceptation aux usa, faute de pouvoir candidater dans d'autres pays, le choix du nouveau mexique en perdition jusqu'au premier contact. y'a eu les révélations sur le fond, le mauvais commencement de la daronne trop jeune qu'a lâché le monde dans une overdose, aiguille enfoncée jusqu'à la moelle, tammy dans la foulée avec ses mains pleines de peintures qui, il le jure, avait le plus beau sourire. z'ont pu un peu graisser la patte, se montrer déter' à lui donner un foyer, à faire des bons pères pour lui prétendre à une nouvelle ère. elle a été embarquée quelques mois plus tard dans l'avion, une chambre verte menthe pour l'accueillir et un rhino qu'avait la taille de sa tête pour lui tenir compagnie les nuits trop silencieuses où elle se sentait d'humeur bavarde.

anecdote 8 plan séquence, arrêt sur image, l'héroïne se fait fumer, bouche ouverte alors qu'elle dégueule un flot de sang. noir complet. générique sur elle ne t'aime pas de la femme, y'a un semblant de standing ovation dans la salle, la première qu'a su faire salle complète avec et sans surprise. y'a tyler qui se pointe et qui cause avec le public, qu'a bon espoir sur la suite, qui serre la main de son actrice phare sur le tapis rouge, qui prend la récompense qui lui est donnée, bout de reconnaissance qu'il avale sans compter, croque la pomme en eve désinhibée par le sifflement du serpent. larme à gauche fait un carton, succession d'interviews et de privates jokes quand ça se fait en duo, les critiques qui valdinguent entre le bon et le mauvais, le soulignement du conceptuel dans l'extra saturation des couleurs et l'emplacement de l'action dans un bled paumé du royaume-uni, l'étouffement dans ciel mi-gris mi-soleil.

y'a pourtant eu de quoi descendre vite fait bien fait de son piédestal, austin qui claque le divorce comme une porte après une embrouille, la mise en stop sans possibilité de retour en arrière. y'a eu la vague de reproches d'un côté comme de l'autre, la tentative pourtant des mois plus tôt de se lancer corps et âme dans une thérapie de couple, l'envie de récupérer ce qu'a été perdu en chemin, tammy qu'a pourtant pas été suffisante au déchirement. l'a fait la tête de mule, tyler, l'a pleuré aussi, tyler, attendu un moment avant de signer, de s'accorder avec lui pour la garde de la môme, de ce qu'est le mieux pour elle dans une prise d'air après plus de dix ans en apnée.
 
ultramoderne solitude clopard irrégulier qui jure qu'après les mentholées. // cause couramment rusyn, la faute à grand-mère qu'aimait le gaver de mots autant que de gâteaux secs. // fan discret du groupe la femme dont il a claqué un morceau en fin de film, l'avoue sans gêne qu'il a un crush sévère sur la langue française et ses mille synonymes. // porte des lunettes dont il zappe l'existence à chaque fois qu'elles se retrouvent sur sa tête. // a tapé ses meilleurs amours imaginaires étant ado, tantôt sur griffith de berserk tantôt sur sailor mercury de sailor moon. // l'est allergique aux lapins, et ç'a été le drame quand à l'âge de huit ans l'a fallut faire ses adieux à pitch le lapin nain pour le refiler à sa cousine qui l'a renommé sprinkles. // est devenu végétarien à l'adolescence. // friand des creepy pasta. // son univers visuel est franchement inspiré de l'esthétique ultra colorée des années 80 et se mélange aux influences du mangaka junji ito. // s'est mal ramassé en primaire, son genou s'est bouffé une belle raclée de gravier, plus de peur et plus de mal, l'en a gardé une cicatrice naze qui mérite aucun mensonge pour lui donner de la superbe, type morsure de tigre sorti des buissons un dimanche matin. // a revendu son alliance deux mois après le divorce, se sentait pas le coeur à la garder autour du cou ou dans un coin du lavabo, l'a préféré la dégager pour quelques billets. // pas mal complexé par son corps, l'a pourtant un égo gros comme un melon sur le plan intellectuel.  // dans toutes ses relations amoureuses l'a jamais été capable d'y mettre un terme quand ç'allait pas, pas convaincu dans l'idée d'afficher que ça déconne, que ça va pas, a toujours préféré laisser cet honneur triste à l'autre. voulait pas être à la naissance d'une cassure, l'a jamais voulu.